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Bouffe extrême à Montréal

« On est à l’époque de la bouffe extrême, observe Martin Roussy, grand amateur de malbouffe et auteur du site dubonmanger.ca. C’est à la mode, comme les sports extrêmes. Cette tendance s’explique facilement : manger un plat gargantuesque, ça représente un "kick", un défi. C’est aussi l’appât de la nouveauté : j’aime dire que je suis le Jacques Cousteau de la bouffe ! »

« Les mets extrêmes sont le fruit d’un mouvement de contestation du "nutritionnisme", analyse Bernard Lavallée, nutritionniste chez Extenso, le Centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal. C’est un moyen pour certains de montrer qu’ils en ont assez de toujours penser au côté nutritif des aliments. Ils veulent retrouver le plaisir gustatif en mangeant des aliments perçus comme mauvais pour la santé. »

Expérience unique

Le nutritionniste l’admet : lui aussi a envie de goûter à ces mets improbables. « J’y vois là une expérience gustative unique, comme beaucoup de gens, indique-t-il. Personne n’ira manger un hamburger au cronut tous les jours. » Parce que oui, les amateurs de cronut l’utilisent comme pain à hamburger.

Quel est le rêve de M. Roussy ? Mordre dans un Takumi Burger, de la chaîne japonaise Mos Burger. « C’est un volumineux burger plat garni de 10 ingrédients, dont du riz, de l’avocat et du wasabi », décrit-il en salivant.

« La seule chose que je trouve dommage dans cette tendance, c’est que les gens dissocient encore santé et plaisir, indique M. Lavallée. Pourtant, des aliments nutritifs au bon goût, il y en a plein ! Je vous garantis que plusieurs personnes vivraient une expérience gustative nouvelle en goûtant à du seitan, à une chérimole ou à du sorgho. Mais ils sont moins attirants, parce qu’ils ne sont pas emballés dans du bacon… »

VOYEZ CINQ ALIMENTS DÉCADENTS VENDUS À MONTRÉAL

1. Cronetto

Depuis la fin de juillet, les Montréalais peuvent déguster des cronetti, mélange de cornetto (croissant italien) et de beignet. « Il y avait une file d’attente pour en acheter dès le premier jour », dit Alessandro Ficca, l’un des propriétaires de la pâtisserie de La Cornetteria, où l’on peut acheter l’invention inspirée du cronut. Verdict ? Vendu 4 $ dans la Petite Italie, le cronetto est feuilleté comme une danoise bien fraîche, et il est très (trop) sucré.

2. Poutine au pogo

« C’est du pur génie », dit Martin Roussy, du site dubonmanger.ca. La poutine au pogo de Poutineville est son plat préféré à Montréal. « On prend un pogo, on le tranche, puis on le met en évidence sur la poutine choisie par nos clients, résume Camille Fresco, cofondateur des restaurants Poutineville. Jamais on aurait cru que ce serait autant en demande. »

3. Poulet frit sur gaufre

« C’est le plat favori de tout le monde, souligne Travis Champion, propriétaire du restaurant Le Gros jambon, dans le Vieux-Montréal. On fait du poulet frit du sud des États-Unis, qu’on sert sur une gaufre avec une sauce à base de sirop d’érable, de moutarde de Dijon et de raifort. C’est "sweet and savory" [sucré et salé]. Parfait pour le brunch. » Le Gros jambon propose aussi des cornichons frits et de la mayonnaise au coca-cola.

4. Beigne cochon

Prenez un beignet. Tranchez-le en deux et garnissez-le de langue de porc, de smoked-meat de porc, de jambon blanc, de moutarde et d’épices. Vous obtenez le beigne cochon, vendu 6 $ au camion du Pied de cochon. « C’est farfelu, mais ça satisfait nos palais », dit Nean Trang, 28 ans, rencontrée un midi à la place du Canada. À essayer avec la célèbre poutine au foie gras de Martin Picard.

5. Cupcake à la bière La Fin du monde et au bacon

« C’est un "cupcake" pour les gars », dit Vanessa Saroli, de Shishi desserts. Mme Saroli a eu l’idée de ces petits gâteaux à la bière et au bacon caramélisé « parce qu’un "cupcake" avec l’expression " fin du monde ", je trouvais ça drôle », explique-t-elle.

Cinq aliments décadents vendus à Montréal

1. Cronetto

Depuis la fin de juillet, les Montréalais peuvent déguster des cronetti, mélange de cornetto (croissant italien) et de beignet. « Il y avait une file d’attente pour en acheter dès le premier jour », dit Alessandro Ficca, l’un des propriétaires de la pâtisserie de La Cornetteria, où l’on peut acheter l’invention inspirée du cronut. Verdict ? Vendu 4 $ dans la Petite Italie, le cronetto est feuilleté comme une danoise bien fraîche, et il est très (trop) sucré.

Cinq aliments décadents vendus à Montréal

2. Poutine au pogo

« C’est du pur génie », dit Martin Roussy, du site dubonmanger.ca. La poutine au pogo de Poutineville est son plat préféré à Montréal. « On prend un pogo, on le tranche, puis on le met en évidence sur la poutine choisie par nos clients, résume Camille Fresco, cofondateur des restaurants Poutineville. Jamais on aurait cru que ce serait autant en demande. »

Cinq aliments décadents vendus à Montréal

3. Poulet frit sur gaufre

« C’est le plat favori de tout le monde, souligne Travis Champion, propriétaire du restaurant Le Gros jambon, dans le Vieux-Montréal. On fait du poulet frit du sud des États-Unis, qu’on sert sur une gaufre avec une sauce à base de sirop d’érable, de moutarde de Dijon et de raifort. C’est "sweet and savory" [sucré et salé]. Parfait pour le brunch. » Le Gros jambon propose aussi des cornichons frits et de la mayonnaise au coca-cola.

Cinq aliments décadents vendus à Montréal

4. Beigne cochon

Prenez un beignet. Tranchez-le en deux et garnissez-le de langue de porc, de smoked-meat de porc, de jambon blanc, de moutarde et d’épices. Vous obtenez le beigne cochon, vendu 6 $ au camion du Pied de cochon. « C’est farfelu, mais ça satisfait nos palais », dit Nean Trang, 28 ans, rencontrée un midi à la place du Canada. À essayer avec la célèbre poutine au foie gras de Martin Picard.

Cinq aliments décadents vendus à Montréal

5. Cupcake à la bière La Fin du monde et au bacon

« C’est un cupcake pour les gars », dit Vanessa Saroli, de Shishi desserts. Mme Saroli a eu l’idée de ces petits gâteaux à la bière et au bacon caramélisé « parce qu’un cupcake avec l’expression " fin du monde ", je trouvais ça drôle », explique-t-elle.

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